II) Les clefs de la réussite de l’entreprise A) Situations et stratégies économiques

II) LES CLEFS DE LA REUSSITE DE L'ENTREPRISE

         A) Situation et stratégies économiques



     Pixar est l’entreprise de cinéma la plus prospère au monde au niveau économique même à l’heure actuelle, en période de crise. 
     La santé d’une Entreprise se définie principalement par son chiffre d’affaire, son cours en bourse, ses bénéfices.Sur la base de cette définition, Pixar dispose d’une santé plus que satisfaisante puisque que tout ces critères économiques que l’on a présentés sont en pleine forme.
Pixar n’a pas peur de miser gros dans la production de ces films. En effet, avant même de savoir si le film aura le succès à la hauteur de leurs espérances, l’entreprise met à disposition un budget pouvant atteindre les 180 millions de dollars pour le film Wall-e par exemple qui est sorti en 2008.  

     Depuis 1997 Disney est le distributeur des productions Pixar cependant depuis l’arrivée du nouveau PDG de Disney, Robert Iger, à la recherche de nouveaux talents creatifs l’entreprise Pixar est racheté en 2006 par Disney pour la somme de 7.6 Milliards de dollars. Cela représente cinquante fois le chiffre d’affaires de la société Pixar acquise pour 10 millions de dollars à peine en 1986 par Steve Jobs. Seulement 1 Milliard de ces 7.6 Milliards  a été déboursé par Disney en liquide. Tout le reste s’est effectué en échanges d’action. Pixar était déjà une entreprise de taille, un tel achat a rendu le propriétaire des studios Steve Jobs le principal actionnaire de Disney qui détient 7 % des parts.

      Ce rachat pourrait cependant avoir des limites et des inconvénients, car le gros groupe Disney aurait pu complètement englobé Pixar en diluant la motivation et le talent de ses employés dans sa monstrueuse machine économique et donc oublier petit a petit le nom de Pixar au profit de Disney. Pourtant ce rachat est à la fois bénéfique à Pixar et à Disney car cela permet de donner à Pixar une meilleure reconnaissance artistique grâce à Disney et Disney s’occupe du partage des recettes liées aux productions Pixar.  
En effet, le fait de laisser Disney s’occuper des bénéfices liés aux productions permet aux studios de se concentrer pleinement sur la puissance créative de ses employés pour exercer au mieux leurs talents. « En achetant Pixar nous avons acquis leur savoir-faire et leur technologie. Cela faisait partie de l'accord : nous ne toucherions en aucun cas à leur savoir-faire et à leur culture d'entreprise, où prime la volonté des réalisateurs. Bob Iger, le patron de Disney, avait compris dès le départ qu'il faudrait laisser Pixar hors d'atteinte. Nous avons aussi "acheté" John Lasseter et Ed Catmull, qui passent la moitié de leur temps aux studios Disney, à Burbank, et l'autre moitié à Emeryville aux studios Pixar. John Lasseter aime dire qu'il a un bras à Disney, l'autre chez Pixar. » explique Marc Zoradi le président de la division cinéma de Disney.
       La stratégie économique de Pixar est très particulière par rapport à celle des autres productions cinématographiques. Elle se résumerait en deux points clés ; l’intégration des équipes et le pilotage par l’innovation. L’intégration des équipes qui consiste à considérer les employés des studios Pixar comme de vrais salariés dans une véritable entreprise. L’industrie du cinéma habituellement ne fonctionne pas comme Pixar. Un producteur pour la réalisation d’un film réunit généralement une équipe avec techniciens, comédiens qui vont travailler plusieurs mois ensemble sur ce projet puis finiront par se séparer à l’aboutissement final du film. Ce sont donc les meilleurs d’entre eux qui trouveront le plus de travail.
       Ce système qu’on appelle intermittent du spectacle en France est qualifié « d’ultralibéral » par Pixar qui préfère privilégié un système à l’approche plus « socialiste » où les salariés de Pixar, au nombre de 800 approximativement, travaillent ensemble sur chaque production et évoluent, innovent donc ensemble. Les dirigeants de Pixar trouvent ce systeme largement plus efficace car ce système favorise l’apprentissage et un travail de coopération plus important contrairement à un systeme d’indépendants. Les plus grands réalisateurs comme les simples techniciens de Pixar sont considérés en tant que salariés. Chacun à sa place à Pixar et le système de hiérarchie est bien moins ressenti.
       L’avantage majeur des productions de films par ordinateur est que les comédiens sont virtuels. Il n’y a donc pas de salaires à fournir à ces comédiens qui sont animés par des développeurs informatiques.


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